Athée? Ou alors, croyant non-assumé?
Athée? Ou alors, croyant non-assumé?
R.I.P: acronyme du latin « resquiescat in pace » dont la traduction en français est « Qu’il/elle repose en paix » ou en anglais « Rest in peace ». Sans surprise, ce sigle est utilisé lors de la disparition d’un être cher afin de lui souhaiter que la terre lui soit légère et paisible.
Cependant, en y réfléchissant, R.I.P suggère une certaine immortalité de la conscience de l’être à qui l’on souhaite de reposer en paix; d’où mon questionnement : si nous croyons qu’après la mort d’une personne s’en suive la décomposition du corps et qu’après un certain temps il n’y aura que silence et vide éternel, pourquoi souhaiter au défunt de reposer en paix?
Par exemple, une feuille de papier, un crayon ou un ballon, n’étant dotés d’aucune conscience, n’ont, par simple déduction, aucune faculté leur permettant de jouir d’un quelconque repos même lorsqu’ils seraient étendus pendant plusieurs heures sur le même sol. Ne me méprenez pas, mon but n’est pas de susciter quel que malaise que ce soit, mais d’essayer d’analyser la question selon une perspective athée.
Donc, si l’athée pense que nous ne sommes que des corps biologiques atterris sur la place suite, entre-autre, à une succession « intelligente » de quel que hasard, son présupposé me permet de croire que lorsque le corps biologique se décompose, il n’y a plus rien qu’on puisse espérer après. Cela étant, est-ce que le sigle R.I.P n’est dans ce cas-ci qu’une belle formule de civilité? Ou alors dans notre fort intérieur quelque chose nous dit que lorsqu’une personne meurt ce n’est pas vraiment fini?
A posteriori, j’en arrive à croire que lorsque nous nous prêtons à ce type de formule, peut-être que c’est parce qu’au fin fond de nous-même, sans vouloir se l’avouer, nous croyons qu’il y a un certain caractère transcendant de la conscience du défunt.
En fin de compte, j’invite celui ou celle qui se dit athée à réfléchir sur la question afin de clamer un athéisme réfléchi, ou alors, d’embrasser une foi pratique et assumée.
Par Thérèse Kanyange