La prière, une pratique “passée date”?
« Simon, Simon, Satan vous a réclamés… Mais j’ai prié pour toi … » Luc 22,31-32.
Une des plus belles phrases de la Bible selon moi. Elle revêt à la fois tant de la compassion que de l’espérance, mais elle est aussi brodée d’une garantie de victoire!
En méditant ce matin, j’ai réalisé que la prière était une des plus belles actions que l’on pouvait poser dans la vie d’une personne et que sa portée avait un retentissement éternel.
Cependant, dans ce monde où tout est axé sur du palpable et du tangible, la prière a désormais été larguée par plusieurs dans un bac d’articles non-recyclables, au même titre que la pratique de la spiritualité.
Pourtant, la prière, cette puissance immatérielle, transcende les circonstances, transcende les temps et les époques, elle permet de surmonter les obstacles, elle sécurise l’avenir, scelle des projets, elle renverse les barrières culturelles et linguistiques; elle est cette fenêtre qui permet à notre être de s’abandonner tout en ayant un regard lucide sur ce qui nous dépasse.
Malheureusement, une fausse conception religieuse nous laisse croire que la prière est un « acte passif » (déjà, c’est un oxymore que de parler « d’acte passif » car un acte ou une action ne peut jamais être passif/ve). De surcroît, la prière est presque la seule action dans ce monde qui nous permet de dialoguer avec le monde invisible, en l’occurrence, avec Dieu. Et lorsque l’humain reconnaît ses limites et décide de faire humblement appel à celui qui peut tout, quelque chose se produit : Dieu répond! (Jérémie 33,3).
Par Thérèse Kanyange