Dieu déteste le péché mais il ne désire pas voir mourir le pécheur. Ainsi, malgré l’ignoble crime de Caïn, Dieu lui pourvoit un salut. Gros plan sur la miséricorde divine envers Caïn.
Caïn dit à l’Éternel : « Mon châtiment est trop grand pour être supporté. Voici, tu me chasses aujourd’hui de cette terre; je serai caché loin de ta face, je serai errant et vagabond sur la terre, et quiconque me trouvera me tuera. » L’Éternel lui dit: Si quelqu’un tuait Caïn, Caïn serait vengé sept fois. Et l’Éternel mit un signe sur Caïn pour que quiconque le trouverait ne le tuât point. Puis, Caïn s’éloigna de la face de l’Éternel, et habita dans la terre de Nod, à l’orient d’Éden. Gn 4,13-16
Depuis la Genèse, Dieu dans sa miséricorde, a pourvu, un recours même pour la personne qui aurait commis le plus ignoble des crimes. Ici, Caïn, jaloux et envieux, a les mains tâchées du sang de son frère Abel, alors que l’Éternel, sentant déjà la haine monter dans le cœur du glébeux , lui avait dit : « Caïn, le péché se couche à ta porte, et ses désirs se portent vers toi, mais toi, domine sur lui » Gn 4,7; Paroles qui font non seulement écho au passage de 1 Pierre 5,8b qui dit que le diable rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera; mais aussi qui rappellent l’injonction de l’apôtre Jacques dans Jacques 4,7 qui dira: « Soumettez-vous à Dieu; résistez au diable, et il fuira loin de vous. »
Malheureusement, la rancœur et la haine l’emportent sur le bon jugement de Caïn qui finit par mettre à exécution son dessein macabre en mettant fin à la vie son frère. Et, pour la seconde fois, après la désobéissance des parents dans le jardin d’Eden, aujourd’hui, l’amour de Dieu se voit confrontée à sa justice, et Caïn doit répondre de ses actes. Mais Dieu, avant même l’instauration des villes refuges (Nb 35,9-34), pourvoie une zone tampon pour Caïn afin que celui-ci bénéficie de sa grâce au lieu d’une errance éternelle : Dieu laisse Caïn fuir vers la ville de Nod, ville qui signifie « errance ».