Se cacher d'un ennemi invisible

Se cacher d’un ennemi invisible

Dans mes souvenirs d’enfance, j’avais toujours envisagé l’eschatologie ou l’apocalypse comme un genre de scénario hollywoodien du style, non pas comme “Star wars” mais plutôt comme “Mad Max” dont je cite, en guise d’ouverture, la bande-annonce du 7 avril 2017 que j’ai dénichée sur le site AlloCiné et où une voix se fait entendre en ces mots (J’ai également joint la petite vidéo que vous pouvez visionner en cliquant sur l’hyperlien ci-dessous):
 
« Sur les autoroutes abandonnées de demain, où la justice est un lointain souvenir et où l’ordre s’est brisé dans les ruines de la civilisation, quelque part, un héros attend son heure…
Souviens-toi de lui quand tu regardes le ciel, la nuit… J’ai peur, Fifi! Les gens ne croient plus aux héros. On va les ressusciter, les héros! Mad Max, le dernier rempart de la loi dans un monde en chaos; où le conflit est omniprésent, et où chaque virage apporte une nouvelle ombre de terreur. Mad Max! Priez pour qu’il soit là! … »
 
En ces temps où le mot Coronavirus est sur toutes les lèvres, j’étais fascinée en revisitant la bande-annonce de ce film dont je conservais quelques bribes de souvenirs et qui me sont montés à l’esprit après que, en allant faire quelques courses hier soir, dans mon quartier, sur Montréal, ville assez dynamique et mouvementée même en hiver, à ma grande stupéfaction, les rues étaient presque désertes alors qu’il n’était que seize heures trente.
 
Ainsi, moi qui ai grandi dans un pays souvent en guerre civile, ce spectacle m’a replongé dans ces soirées de couvre-feu où, tout citoyen qui tenait à préserver sa vie, se réfugiait dans son chez lui dès dix-huit heures, heure au-delà de laquelle seuls des chiens errants et téméraires risquaient le tout pour le tout afin de se dénicher un os sec à grignoter. Dans ce genre de pays, la milice ou les forces de l’ordre, ayant perdu foi et loi sous la pression de la misère et en quête désespérée d’atteindre les sommets du pouvoir, sont prêts à abattre quiconque se dresserait entre eux et leur butin.
 
Ce qui me place aujourd’hui face à un panorama similaire mais paradoxalement totalement différent : Nous, ici, aujourd’hui, de qui avons-nous peur? De quoi avons-nous peur? Où est notre assaillant? Où se cache-t-il? Qui est ce maléfice sadique qui nous tient en haleine et nous plonge dans une phobie aliénante nous poussant à vouloir nous cacher et à vouloir fuir face à un ennemi invisible? De qui est cette aura pernicieuse qui s’amuse à faire “Bouh” dès qu’une personne éternue ou laisse entrevoir des symptômes grippaux.
 
Néanmoins, loin de moi la pensée de vouloir minimiser la situation, car je ne sais pas quelle sera l’ampleur de la pandémie, mais en tant que croyante et enfant de Dieu, je suis sereine et calme car j’ai un rempart et un abri sûr qui s’appelle : Jésus! Toutefois, je ne prétends pas qu’un enfant de Dieu est systématiquement immunisé face à la maladie et aux effets de la dégradation de notre écosystème, mais j’ai la certitude qu’un enfant de Dieu ne sombrera pas dans la panique et la détresse tels des gens qui sont sans espérance.
 
Tout bien considéré, mis à part l’aspect fictif du scénario de Mad Max, ce film des années 80 nous projette dans un monde qui ne devrait pas nous sembler si inconnu que ça. En effet, aujourd’hui la panique et la déchéance gagne le monde à cause d’un virus, sans passer sous silence certains pays qui connaissent un état de siège et de terreur constante depuis des décennies, et la famine qui gagne de plus en plus les nations, et des phénomènes tels que l’invasion des criquets en Afrique de l’Est, et bien entendu des bouleversements climatiques un peu partout sur la planète.
 
Avec tout cela, qu’est-ce qui nous garantit que demain un autre phénomène hors de notre contrôle ne survienne? Quoi qu’on en dise, le principe téléologique veut que même les corps privés de connaissance agissent en vertu d’une tendance déterminée de manière à atteindre leur plein potentiel après quoi, cette même faculté les mènera à tendre vers leur déclin; Cela étant, nous ne pouvons donc qu’admettre que la terre est irréversiblement vouée à la finitude.
 
Mais la bonne nouvelle dans tout ça, c’est que Jésus nous fait plusieurs promesses dans la Bible et nous demande de tenir ferme au milieu de toutes sortes de tribulations: Il est notre abri (Ps 46,1-3); notre rempart (Ps 18,1-2); il est celui qui nous guéri (Ex 15,26); de surcroît, il nous donne les armes et l’autorité nécessaire pour mener une lutte dans le monde spirituel lorsque le combat dans le monde naturel et matériel semble perdu d’avance.
 
Et toi, en qui places-tu ta confiance durant des temps d’épreuves?
 
Par Thérèse Kanyange
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