Psaumes 55,7

Je lève les yeux vers les montagnes, d’où me viendra le secours. _ Psaumes 55,7

La planète entière traverse depuis quelques temps une situation aux attraits menaçants et inquiétants. Alors que certains avaient autrefois recours à leurs assureurs, à leurs épargnes, à leurs possessions ou ne fût-ce qu’à leur emploi, aujourd’hui tout semble ne tenir qu’à un fil.
 
Il arrive de ces moments dans la vie d’un peuple mais aussi dans celle d’un individu où, alors qu’hier tout semblait être stable et sous contrôle, du jour au lendemain, la situation semble vaciller et tel un funambule sur une corde raide, l’âme sombre dans une interminable ondes d’interrogations.
 
Ainsi, dans le Psaume 55, alors que David faisait face à une situation politique grave où son trône était menacé par son propre fils Absalom (2 S 16,11a) et où il avait même perdu l’appui de ceux qui lui étaient chers, en l’occurrence Akhitophel (1 Chr 27,33; 2 S 15,31a), comme il l’a toujours fait, le berger-roi se réfugie dans les bras de l’Éternel (2 S 16, 12; 2 S 15, 31b).
 
Mais que signifie se réfugier dans les bras de l’Éternel? Où se trouve géographiquement le refuge de l’Éternel? Comme certaines personnes aujourd’hui, le psalmiste se questionne à savoir s’il devrait fuir dans le désert (Ps 55,8); s’il faudrait appeler à l’aide des instances supérieures? Faut-il changer de lieu géographique? Ou alors fuir dans les montagnes?
Cependant, la bible nous garantit que l’abri de l’Éternel est à notre portée (Ps 34,18; Ps 51,17); que sa présence nous environne (Ps 139,7-10) et qu’elle rassure quiconque s’agenouille et invoque son nom (Ps 50,15; Ps 145,18-19). Le psalmiste, dans son désespoir avait dit : « Oh, si j’avais les ailes de la colombe, je m’envolerais, et je trouverais le repos; voici, je fuirais bien loin, j’irais séjourner au désert. » Ps 55,7-8
Par contre, le psalmiste oubliait que le refuge du Seigneur est accessible à tous, où que nous soyons (Ps 61,2-4; Jean 14,16); L’Éternel est aussi proche que l’air que nous respirons car nous avons été scellés de son Saint-Esprit (Rm 8,16; 1 Jean 2,27a). La présence de notre Sauveur nous environne et nous fortifie (Rm 5,5; Éphésiens 3,16) car il est l’Emmanuel, le Dieu présent au milieu de nos décombres, l’ami fidèle en plein situation de crise et au milieu des épreuves. Il est celui qui nous garantit que même si tout nous abandonnait (santé, famille, ressources, force, amis, …), lui serait toujours là pour nous relever (Ps 27,10; Pr 17,17).
 
Voilà pourquoi à un moment donné de sa vie, comme conclusion de son introspection, le cœur d’un psalmiste dira : « Mon âme retourne à ton repos, car l’Éternel t’a fait du bien. » Ps 116,7. Aussi, cette assurance pourrait être nôtre aujourd’hui et comme le psalmiste, nous pouvons dire à l’effluve d’émotions qui sembleraient submerger notre âme : « Mon âme, retourne à ton repos, car l’Éternel t’a fait du bien. »
 
« Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre cœur ne se trouble point, et ne s’alarme point. » Jean 14,27
 
Par Thérèse Kanyange
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