L' Amour de Dieu de A À Z

L’ Amour de Dieu de A à Z

De la première page de la Bible à la toute dernière, les Écritures nous racontent une histoire d’amour entre Dieu et l’humanité : dans le silence, en plein tumulte, seul ou au milieu d’une marée humaine, Dieu veut nous parler d’Amour; d’un Amour pur, d’un Amour parfait, d’un Amour selon Lui. Alors, qu’est-ce que l’Amour selon Dieu?
 
L’Amour : c’est peut-être cette voix qui appelait dans le jardin alors qu’Adam et Ève avaient délibérément décidé de se tourner contre Dieu (Gn 3,9)? C’est peut-être cette marque que Dieu avait placé sur Caïn pour que personne ne le tuât alors qu’il n’était réduit qu’à un fugitif après le meurtre de son frère Abel (Gn 4,11-16)? L’Amour, serait-ce lorsque Sem et Japhet, malgré la débauche de leur père, avaient jugé bon de s’approcher de lui à reculons afin de le couvrir pour ne pas être spectateurs de sa nudité (Gn 9,23)?
 
L’Amour, serait aussi lorsque ces sages-femmes, malgré le décret du Pharaon, refusent de tuer les bébés mâles nés des israélites, au risque de perdre leur propre vie (Exode 1,15-17)? Ou alors, serait-ce lorsque Moïse, lors de sa vocation, méprise l’héritage du trône qui lui était réservé et préfère souffrir auprès d’un peuple esclave et misérable (Ex 3,7; 9-12 et Hé 11,24-25)?
 
Sinon, l’Amour, serait-ce lorsque, en plein milieu d’un désert, Dieu enseigne à son peuple comment faire la distinction des choses; comment distinguer le pur de l’impur (Lv 10,10); distinguer ce qui mène à la bénédiction de ce qui engendre la malédiction (Dt 28); comment faire le dénombrement et se ranger en armée (Nb 1,19) afin que son peuple mène une vie citoyenne digne et descente, même en situation d’errance.
 
C’est par cet Amour que Dieu instaure le principe de villes refuges pour que toute personne qui aurait tué involontairement son prochain, trouve asile auprès de Dieu jusqu’au jour où elle obtiendrait un procès juste et équitable (Nb 35,6; Jos 20). C’est aussi par Amour que malgré une époque où le peuple était devenu sans foi ni loi, époque où chacun faisait ce qui lui semblait bon, Dieu envoie des juges dans chaque génération afin que malgré les prescriptions de malédictions prononcées dans le Deutéronome, le peuple soit toute fois délivré de ses effets pourvu qu’une seule personne soit trouvée fidèle parmi le peuple (Jg 2,16).
 
De surcroît, c’est par ce même Amour que Ruth, une Moabite, peuple maudit et impur aux yeux du peuple de Dieu, trouve grâce et rédemption auprès d’un notable du nom de Boaz, nom qui signifie « en Lui est la force », et que de leur union naîtra plus tard David, le plus grand roi qu’Israël n’ait jamais connu (Rt 4,21-22). C’est ce merveilleux Amour qui convie Mephibosheth à la table du roi (2 S 9) et qui l’épargne lorsque le vengeur de sang réclame justice (2 S 21,7).
 
C’est à travers l’Amour que la veuve de Sarepta fut gardée, elle et son fils, durant un temps de famine qui s’était abattue sur la nation entière (1 R 17,7-16). C’est par cet Amour que Dieu, afin de préserver la dignité de celle-ci, fit d’elle, au lieu de simple récipiendaire de ses grâces, une précieuse participante à son œuvre en nourrissant le prophète Élie durant tout le temps que durera la famine.
 
Par ailleurs, l’Amour, serait-ce cette délivrance que Dieu envoie lorsque Josaphat, saisi de frayeur à la vue de l’invasion de ces armées nombreuses qui s’avançaient contre lui, implore le secours de l’Éternel, qui le délivre sans que celui-ci n’ait eu besoin de combattre (2 Ch 20,3-30)? L’Amour a reconstruit le temple en plein retour d’exil de Babylone; l’Amour a restauré le culte et a relevé les murs de Jérusalem par la main de ses serviteurs Esdras et Néhémie (Esd; Ne), afin que son peuple bien-aimé retrouve cette communion jadis perdu à cause de ses perpétuelles infidélités.
 
C’est l’Amour qui a gardé la vie sauve à Esther et à tout son peuple (Est 9,1); c’est l’Amour qui a restauré la santé de Job et lui a redonné tout ce qu’il avait perdu (Jb 42,10). C’est l’Amour qui a poussé les serviteurs de Dieu à composer des cantiques et des chants mélodieux! C’est cet Amour que nous psalmodions (Ps 100). Et puis, l’Amour crie dans les rues, elle élève sa voix dans les places, aux portes, dans la ville, elle fait entendre ses paroles afin que nulle ne périsse mais que tous soient sauvés (Pr 8). Et l’Amour accorde un temps pour toute chose sous le soleil afin de donner à tous l’opportunité de jouir des plaisirs de la vie, mais aussi de se souvenir que tout est vanité et poursuite du vent (Qo 3,1-8). L’Amour est fort comme la mort (Ct 8,6), l’Amour a vaincu la mort.
 
Par ailleurs, l’Amour ne tient pas compte du teint brûlé, brûlé comme ces tentes du Kédar par la cruauté de la vie (Ct 1,5). Au contraire, l’Amour s’est manifesté, élevé telle une faible plante; Il s’est révélé sans beauté ni éclat, sans rien qui puisse attirer nos regards et nous n’avons pas reconnu son visage, nous n’avons fait de Lui aucun cas (Es 53). Malgré cela, l’Amour a tendu sa main tout le jour à un peuple rebelle et contredisant (Es 65,2; Rm 10,21). Par-dessus-tout, dans des moments de désarroi, l’Amour s’est présenté comme un baume pour nos cœurs, le baume de Galaad (Jr 8,22). Même avec cela, son peuple ne s’est pas converti, il ne s’est pas tourné à Lui. Mais toujours, les bontés de l’Amour ne se sont jamais épuisées, ses compassions ne sont pas arrivées à leur terme, elles se sont renouvelées chaque matin (Lm 3,22-23).
 
C’est par Amour que l’Esprit a soufflé des quatre vents et a redonné la vie à des ossements desséchés; qu’il a donné un souffle nouveau à des hommes et des femmes qui marchaient sans vie sur les chemins du monde (Ez 37,1-10). L’Amour a préservé la vie de Schadrak, Méschak et Abed-Nego alors que le roi les avait livrés au feu et aux tourments (Dn 3,10-26). De surcroît, cet Amour n’a pas hésité d’épouser Gomer la prostituée (Os 1,3), signe de cette alliance éternelle pour ce peuple infidèle, avec l’espérance qu’un jour, ces filles appelées autrefois Non-Aimées (Os 1,8) et ces fils appelés par moment Lo-Ammi (Os 1,9), deviendraient un peuple restauré et saint qu’on appellera Mon plaisir en elle(Es 62,4)!
 
Force est d’admettre que l’Amour sait qu’un jour, ses fils et ses filles prophétiseront et que ses vieillards auront des songes, songes présageant la gloire à venir (Jl 2,28). En ce temps-là, l’Amour relèvera de sa chute la maison de David (Am 9,11), et pour le salut de son élue, un messager sera envoyé parmi les nations (Ab 1,1), car l’Amour n’hésitera pas de braver l’abîme , de braver les ténèbres et shéol, jusque dans le sein d’un gros poisson pour y faire ressurgir son Fils (Jon 2, 1-11; Mt 12,40). Maintenant, avec cette promesse, l’Amour s’écrie : « fille de Sion, lève-toi et foule! Lève-toi et rassemble tes troupes, jusqu’au temps où enfantera celle qui doit enfanter » (Mi 4,13).
 
Ainsi, anticipativement, l’Amour savait que sur les montagnes seront posés les pieds du messager qui annoncera la paix (Na 2,1). Et pendant tout ce temps, l’Amour était à son poste, Il se tenait sur la tour, et il gravait la promesse sur des tables, afin qu’on la lise couramment, car l’Amour savait que la promesse ne mentira pas. L’Amour savait que même s’Il tarde, Il ne mentira pas étant donné que l’accomplissement de sa venue est aussi certain que la tombée de l’aurore (Ha 2,1-4; Os 6,3).
 
Au temps marqué, l’Amour donnera aux peuples des lèvres purs, afin que tous invoquent le nom de l’Éternel d’un commun accord (So 3,9) et la gloire de cette dernière maison sera plus grande que celle de la première ( Ag 2,9) . Par omniscience, l’Amour sait qu’un jour, un esprit de grâce et de supplication sera répandu dans les cœurs, afin de tourner les regards du peuple sur cet Amour qu’ils avaient autrefois percé (Za 12,10).
 
Par ailleurs, l’Amour c’est finalement lorsque l’ange de l’Éternel vient plaider pour le grand-prêtre Josué et le secourt à bras étendu tel un tison arraché du feu. Cet Amour, c’est nul autre que cette main qui a ôté les vêtements sales de cet homme de Dieu devenu la proie et la risée de l’accusateur. Mais l’Amour a retiré ces linges souillés et les a remplacés par des vêtements de fête et par un turban pur, emblème de sa restauration dans ses fonctions de sacrificateur (Za 3,1-5).
 
Somme toutes, voyant venir la fin d’une alliance qui avait vieilli, l’Amour écoutait ceux qui craignent l’Éternel se parler l’un à l’autre, et un livre de souvenir s’écrivait devant eux, car l’Amour était attentif à leurs supplications et à leurs prières (Ml 3,16).
À présent, une alliance d’un Amour éternel va être conclue.
 
C’est ainsi qu’au temps marqué, alors que la tradition voulait qu’on présente les illustres patriarches, ces incomparables hommes de foi, ces incontournables hommes de Dieu, l’Amour Lui n’a pas eu honte de révéler sur la même tribune: Rahab la prostituée, Ruth la Moabite et Bath-Shéba, femme d’Urie (Mt 1,5-6). Pour couronner le tout, l’Amour dira à Joseph de ne pas hésiter de prendre pour épouse Marie, vierge qui lui était promise mais qu’il n’avait jamais connu; et Joseph ne la diffama point, parce qu’il eut la foi qu’elle avait conçu par l’aide du Saint-Esprit (Mt 1,20-25).
 
Afin de sceller ce qui avait été annoncé (Za 9,9), l’Amour est venu sur un ânon, le petit d’une ânesse (Mc 11,1-10); Il est venu victorieux et humble; il est venu pour annoncer la paix à ceux qui sont près, la paix à ceux qui sont loin (Ep 2,17). Puis, alors que les deux disciples ,désespérés, longeaient le chemin d’Emmaüs, l’Amour fit la route avec eux et il vint les consoler par des mots doux et empreints de beaucoup d’humanité: « De quoi vous entretenez-vous pour être aussi tristes? » (Lc 24,17). Et l’Amour s’est fait chair, Il a habité au milieu de nous, plein de grâce et de vérité (Jn 1,14).
 
Par ailleurs, l’Amour ne consiste pas seulement en paroles mais Il est agissant et se démontre par les œuvres. C’est pourquoi, à un moment décisif, alors que le geôlier allait se suicider pensant que Paul et Silas s’étaient évadés, l’Amour dira: « Ne te fais point de mal, car nous sommes tous ici.» (Ac 16,28) Ainsi, le geôlier et toute sa famille crurent, furent baptisés, et furent sauvés; parce que l’Amour, ceux qu’il a connus d’avance, il les a prédestinés, il les a appelés, il les a justifiés et les a aussi glorifiés (Rm 8,29-30) afin qu’ils parviennent tous à Sa stature parfaite, savoir, Christ (Ep 4,13).
 
Alors, lorsque les temps sont difficiles et que les jours deviennent sombres, l’Amour nous suffit, car sa puissance se manifeste dans nos faiblesses; et lorsque nous sommes faibles, sa grâce nous fortifie (2 Corinthiens 12,9-10). Ainsi, en tout temps et en toutes circonstances, l’Amour produit en nous la joie, la paix, la bénignité, la douceur, la tempérance, la bonté et la fidélité (Ga 5,22). Voilà pourquoi, ayant toutes ces promesses en partage, réjouissons-nous toujours dans le Seigneur, sans jamais faiblir, réjouissons-nous! (Ph 4,4).
 
Dans un autre ordre d’idées, force est de constater que toutes choses ont été créées dans l’Amour, tant les visibles que les invisibles et toutes choses subsistent en Lui (Col 1,16-17). L’Amour a été clouée au bois du calvaire, afin de subir le châtiment de ceux qu’Il avait aimé et prédestiné avant la fondation du monde, pour les présenter éternellement, telle une Église glorieuse, sans tâche ni ride, ni rien de semblable (Ep 5,27). Tout compte fait, ayons nos regards sur cet Amour, Jésus-Christ, le chef et le consommateur de notre foi (He 11,2). Marchons comme en plein jour et sachons posséder notre corps dans la sainteté et l’honnêteté (1 Th 4,4 et 2 Th 3,6).
 
De plus, durant notre marche, combattons le bon combat de la foi, en gardant une bonne conscience (1 Tm 1,18-19) car, dans son Amour, Dieu a la puissance de garder notre dépôt jusqu’au jour de son avènement (2 Tm 1,12). Gardons la saine doctrine : Que les vieillards soient sobres et modérés; que les femmes âgées ne soient ni médisantes ni adonnées au vin; que les jeunes femmes aiment leurs maris et que les jeunes gens soient modérés ( Tt 2,1-8).
 
Pour le reste, le temps nous manquerait pour parler de l’Amour qui a accueilli comme un frère bien-aimé l’esclave Onésime (Phm 1,8-16); cet Amour qui ne fait pas acception de personnes, mais qui a égard autant au riche qu’a l’indigent (Jc 2,1). Cet Amour qui nous pousse à pratiquer le bien afin de réduire au silence ceux qui renient et rejettent ce don de Dieu (1 P 2,15). Le temps nous manquerait également pour parler de cet Amour qui a fait de nous une race élue, une nation sainte, un sacerdoce royal, un peuple acquis afin d’annoncer toutes les vertus de Dieu à ce monde plongé dans les ténèbres (1 P 2,9), pour que, le moment venu, certains d’entre eux soient épargnés du jour de la colère divine où les cieux enflammés se dissoudront et les éléments embrasés se fondront (2 P 3,12).
 
Somme toutes, voyez comment l’Amour s’est manifesté à nous, afin que, d’après sa prescience, nous soyons appelés enfants de Dieu (1 Jn 3,1); cet Amour qui nous rappelle qu’Il a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en Lui ne périsse point mais qu’il ait la vie éternelle (Jean 3,16), car le monde entier est sous l’emprise du diable (1 Jn 5,19). Ainsi, l’Amour nous exhorte à prendre garde à nous-même afin que nous ne perdions pas le fruit de notre travail, mais qu’au contraire, nous recevions une pleine récompense (2 Jn 1,8). Par Sa grâce, que nous puissions prospérer à tous égards et être en bonne santé, comme prospère l’état de notre âme (3 Jn 1, 2).
 
Voici, Il vient bientôt et la rétribution est avec lui (Ap 22,12) afin de rende à chacun selon ses œuvres et selon qu’il aura embrassé ou foulé aux pieds cet Amour descendu du Père. Alors qu’il est encore jour, ne nous livrons pas à l’impureté tels ces hommes qui, entraînés par leurs rêveries, souillent leur chair, méprisent l’autorité et injurient les gloires (Jude 1,8).
 
En fin de compte, durant tout le parcours de notre vie, l’Amour demeure, il chemine avec nous , il reste aux côtés des enfants de Dieu; parce que l’« Amour est patient, Il est plein de bonté, l’Amour n’est pas envieux, Il ne trame pas le mal, Il excuse tout, Il espère tout, supporte tout et croit tout. Bref, l’Amour ne périt jamais (1 Co 13,4-8) : Il se tient à la porte de notre cœur et Il frappe encore aujourd’hui, et quiconque entend sa voix et ouvre la porte, Il entrera et Il soupera avec lui (Ap 3,20).
 
Aujourd’hui, alors que nous cheminons ici-bas, trois choses demeurent : En premier lieu, la foi en ce message qui nous raconte à quel point, par Amour, Dieu s’est fait chair et est descendu mourir à la croix pour nous. En second lieu, l’espérance qu’un jour nous le verront face à face et reconnaîtrons que cet évangile n’était pas qu’une simple fable. Et en dernier lieu mais non la moindre, c’est l’Amour! Cet Amour qui est rempli dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné. Ainsi, l’espérance ne ment pas et l’Amour ne périt jamais (Rm 5,5 et 1 Co 13,8).
 
Fin mot de l’histoire, l’Amour a été manifesté en la personne de Christ crucifié et Christ ressuscité! Car tous sont morts par leurs péchés en Adam, mais Christ s’est donné afin que tous puissent revivre éternellement en Lui et avec Lui. Cela dit, quelle sera ta réponse face à ce divin appel aujourd’hui?
 
Par Thérèse Kanyange
Shopping Basket