Quel anachronisme que de parler de péché dans notre société si évoluée! Nous savons tous que le péché est un concept archaïque et périmé! D’ailleurs, qui a le droit d’imposer des règles de vie et de fixer les bornes à notre façon de mener notre existence? Qui a le droit et la prérogative d’établir ce qui est bien de ce qui ne l’ai pas? Qui a le droit de prescrire ce que devraient être les limites de notre champ d’action et les périmètres délimitant jusqu’où devrait s’étendre notre territoire?
Cependant, tel un spectre ou une empreinte invisible dans les composantes de l’ADN, le péché n’a pas seulement endommagé le corps et les aspects visibles de l’être, le péché a aussi entaché l’âme, la pensée, ainsi que la façon d’appréhender et d’interagir avec le monde qui nous entoure. Graduellement, depuis le jardin d’Éden, en passant par Caïn, Lémec, sans oublier l’épisode Sodome et Gomorrhe, pour finalement atterrir sur les petits pas que pose l’homme au quotidien et qui ont des répercutions géantes sur l’humanité … Il est évident qu’il y a eu un chiisme dans la cohésion entre les éléments de la nature et l’humanité.
Regrettablement, la symbiose originelle et l’harmonie qui coexistaient autrefois entre l’homme et le cosmos a été brisée. La désolation et la dépravation laissent désormais leur empreinte dans ce qui nous reste comme écosystème et la déchéance morale atteint son paroxysme de génération en génération. Par ailleurs, au risque de sembler errer dans mes réflexions, il est évident que malgré l’apogée scientifique et technologique dont nous sommes tous spectateurs aujourd’hui, l’adage qui dit « science sans conscience n’est que ruine de l’âme » nous pointe indubitablement vers la naissance d’un futur monstre de Frankenstein.